Le Dirty Clean Crew est un label de création ludique et une communauté de passionné.e.s de jeu de rôle horrifique, sombre, narratif, romanesque et engagé.

Créé par Linou MajorZero, rejointe par Cédric Chaillol, le Label vise à proposer des expériences de jeu intenses et immersives et mettre en relation des créatrices et des créateurs opérant dans l’univers large du jeu de rôle : nous sommes tous·tes animé·e·s par des valeurs et thématiques communes.
La fiction, l’horreur, le mystère, l’occulte, la dystopie sont des outils de critique sociale, provoquent des questionnements éthiques et technologiques, encouragent la remise en cause des modèles productivistes, capitalistes et patriarcaux. Ces genres interrogent la question de l’identité, de la conscience, de la souffrance et le Label s’en empare humblement pour que chaque partie de jeu suscite, le cas échéant, une réflexion sur un sujet qui nous tient à cœur.
Le Label reconnaît ainsi pleinement le jeu de rôle comme une activité artistique et sociale insérée dans le monde, que ce soit dans le processus créatif ou la pratique : il est à ce titre porteur d’un message politique que le Label assume pleinement. Notre positionnement est, vous l’aurez compris, clairement à gauche.
Ce que promeut le label
Une approche sombre
Toutes les créations susceptibles d’être produites et soutenues par le label DCC entrent dans la catégorie large des productions à thématiques horrifiques, romanesques, dramatiques, glauques, potentiellement dérangeantes.
L’inclusivité
Le label DCC veille à ce que les œuvres qu’elle soutient intègrent diversité et représentativité d’origines, cultures, milieux sociaux, genres… Il s’agit d’un pré-requis mais pas d’une condition suffisante : la qualité de l’œuvre, sa narration, ses mécaniques sont le cœur du projet qui, par ailleurs, doit intégrer une approche inclusive.
Le refus de la censure, avec bienveillance
Tous les thèmes peuvent être abordés dans des créations placées sous le label DCC, même les plus difficiles ou troublants. Pas question d’aseptiser, adoucir, idéaliser : il est toutefois indispensable d’accompagner ces œuvres des notes d’intention et avertissements permettant à toutes et tous d’en saisir les enjeux. Aucune ambiguïté, aucune complaisance éditoriale à l’égard du racisme, du sexisme, de diverses formes de discriminations et de violences ne sera tolérée.
La valorisation de la création
Il n’existe pas de petite création, toute œuvre est le fruit d’un cheminement exigeant et parfois douloureux. Même dans une activité de niche telle que le jeu de rôle indépendant, le label DCC reconnaît la valeur du travail réalisé et refuse le principe de gratuité par défaut.
La liberté
Il est possible de s’associer au label DCC pour un projet ponctuel, une série, ou éventuellement toutes ses productions. Créatrices et créateurs sont libres de leurs choix, tout comme ils sont responsables de la commercialisation de leurs produits via des plateformes telles que itch.io, Drivethru, Lulu ou autres. Le label DCC ne s’immisce pas dans les formules de commercialisation choisies par les créatrices et créateurs.
L’entraide et la collaboration
Le label DCC se voit comme une constellation de ressources et de talents susceptibles de collaborer sur certains projets : écriture, relecture, illustration… Sans aucune obligation, l’objectif est de faciliter la mise en relation spontanée de personnes qui souhaiteraient travailler ensemble. L’éventuelle contractualisation de ces relations est entièrement du ressort des créatrices et créateurs concernés.
Le respect du droit d’auteur
Le label DCC souscrit à la vision du droit d’auteur qui assure aux autrices et auteurs la protection et la propriété inaliénable de leurs créations. Les systèmes et univers de jeu utilisés seront des créations originales, libres de droit ou OGL, accompagnés des mentions légales adéquates. Par ailleurs, le label DCC refuse le recours à l’IA (Midjourney, Dall-E, ChatGPT, OpenAI, Stable Diffusion…) dans les projets qu’il soutient.
Un format
Pour des raisons pratiques de ressources et de temps, le label DCC favorise les créations courtes, comme des scénarios one-shot, des aides de jeu, des jeux de rôle clé en main, des settings…
Ce que refuse le label DCC
Le label Dirty Clean Crew refuse tout relativisme rhétorique et promeut activement et concrètement ses valeurs humanistes, inclusives et scientifiques, qu’il s’agisse d’interactions dans le monde réel ou d’explorations, spéculations, même choquantes ou perturbantes, dans nos mondes fictionnels.
Aucun.e contributeur.trice du label Dirty Clean Crew ne pourra s’engager dans une action de production, de représentation, de collaboration ou de communication associée complaisamment aux notions de racisme, sexisme, transphobie, masculinisme, pédophilie, violences, agressions sexuelles ou autre forme de discrimination.
Contribuer à ce type d’actions a pour conséquence la cessation de toute collaboration et échange avec les membres du collectif Dirty Clean Crew, ainsi que la production d’une communication publique exposant factuellement les raisons de la fin de cette association.
Par ailleurs, à des fins de protection et de préservation des victimes, qu’elles soient légalement avérées ou simplement déclarées, le Dirty Clean Crew, en tant que collectif, se montre intransigeant et adopte une position simple à l’égard des signalements et mises en garde qui nous sont rapportés : nous croyons les lanceur.se.s d’alerte, nous croyons quiconque affirmera avoir fait l’objet d’abus ou de pressions psychologiques, sexuels ou autres, en raison de son genre, sexe, origine ou autres, avec des conséquences physiques, sociales ou psychiques ayant abouti à une altération de ses capacités d’expression ou d’action, ou de son état de souffrance. Plus simplement, victimes, reconnues ou non par la justice : nous vous croyons, et nous ne tolérons aucune collaboration avec quiconque que vous désignerez et suggérerez comme responsable de votre situation.
Ce processus de préservation et de protection a priori des victimes ne pourra être considéré comme une atteinte personnelle, diffamante à l’endroit des personnes que nous nous efforcerons de placer à l’écart de leurs cibles. Il s’agira invariablement de prendre en compte et de minimiser les souffrances des personnes vulnérables ou déclarées comme telles.
Ces dispositions engagent toutes les personnes faisant partie du collectif Dirty Clean Crew, considérant que cette appartenance est sanctionnée par les membres fondateurs, Aline Bazin et Cédric Chaillol.
