Communauté de passionné.e.s de jeu de rôle agrégée autour des productions et actual plays de Linou MajorZero, le Dirty Clean Crew étend son périmètre et devient cette année un label et un réseau de création, souple et collaboratif.
Créé par Linou MajorZero, rejointe par Cédric Chaillol, le label DCC vise à soutenir les initiatives de création de jeu de rôle indépendant répondant à ses critères d’éligibilité en assurant un service de relecture, lissage, mise en forme et communication.
Le réseau DCC entend également agréger et mettre en relation des créatrices et des créateurs opérant dans l’univers large du jeu de rôle, animé.e.s par des valeurs et thématiques partagées.
Ce que n’est pas le Dirty Clean Crew
Le DCC n’est pas un collectif développant et finalisant des créations à partir d’ébauches ou de pitches. Les projets pouvant bénéficier du soutien du DCC doivent être très largement avancés.
Le DCC n’est pas un éditeur. Il ne prend pas en charge la démarche technique ou commerciale et logistique associée à la diffusion et la vente des œuvres qu’il soutient.
Le DCC n’est pas un jobboard collectant portfolios, demandes de collaboration ou d’emploi.
Ce que promeut le label DCC
Une approche sombre
Toutes les créations susceptibles d’être soutenues par le label DCC doivent entrer dans la catégorie large des productions à thématiques horrifiques, romanesques, dramatiques, glauques, potentiellement dérangeantes.
L’inclusivité
Le label DCC veille à ce que les œuvres qu’elle soutient intègrent diversité et représentativité d’origines, cultures, milieux sociaux, genres… Il s’agit d’un pré-requis mais pas d’une condition suffisante : la qualité de l’œuvre, sa narration, ses mécaniques sont le cœur du projet qui, par ailleurs, doit intégrer une approche inclusive.
Le refus de la censure, avec bienveillance
Tous les thèmes peuvent être abordés dans des créations placées sous le label DCC, même les plus difficiles ou troublants. Pas question d’aseptiser, adoucir, idéaliser : il est toutefois indispensable d’accompagner ces œuvres des notes d’intention et avertissements permettant à toutes et tous d’en saisir les enjeux. Aucune ambiguïté, aucune complaisance éditoriale à l’égard du racisme, du sexisme, de diverses formes de discriminations et de violences ne sera tolérée (voir Nos attentes).
La valorisation de la création
Il n’existe pas de petite création, toute œuvre est le fruit d’un cheminement exigeant et parfois douloureux. Même dans une activité de niche telle que le jeu de rôle indépendant, le label DCC reconnaît la valeur du travail réalisé et refuse le principe de gratuité par défaut.
La liberté
Il est possible de s’associer au label DCC pour un projet ponctuel, une série, ou éventuellement toutes ses productions. Créatrices et créateurs sont libres de leurs choix, tout comme ils sont responsables de la commercialisation de leurs produits via des plateformes telles que itch.io, Drivethru, Lulu ou autres. Le label DCC ne s’immisce pas dans les formules de commercialisation choisies par les créatrices et créateurs.
L’entraide et la collaboration
Le label DCC se voit comme une constellation de ressources et de talents susceptibles de collaborer sur certains projets : écriture, relecture, illustration… Sans aucune obligation, l’objectif est de faciliter la mise en relation spontanée de personnes qui souhaiteraient travailler ensemble. L’éventuelle contractualisation de ces relations est entièrement du ressort des créatrices et créateurs concernés.
Le respect du droit d’auteur
Le label DCC souscrit à la vision du droit d’auteur qui assure aux autrices et auteurs la protection et la propriété inaliénable de leurs créations. Les systèmes et univers de jeu utilisés seront des créations originales, libres de droit ou OGL, accompagnés des mentions légales adéquates. Par ailleurs, le label DCC refuse le recours à l’IA (Midjourney, Dall-E, ChatGPT, OpenAI, Stable Diffusion…) dans les projets qu’il soutient.
Un format
Pour des raisons pratiques de ressources et de temps, le label DCC favorise les créations courtes, comme des scénarios one-shot, des aides de jeu, des jeux de rôle clé en main, des settings…
Ce que refuse le label DCC
Le label Dirty Clean Crew refuse tout relativisme rhétorique et promeut activement et concrètement ses valeurs humanistes, inclusives et scientifiques, qu’il s’agisse d’interactions dans le monde réel ou d’explorations, spéculations, même choquantes ou perturbantes, dans nos mondes fictionnels.
Aucun.e contributeur.trice du label Dirty Clean Crew ne pourra s’engager dans une action de production, de représentation, de collaboration ou de communication associée complaisamment aux notions de racisme, sexisme, transphobie, masculinisme, pédophilie, violences, agressions sexuelles ou autre forme de discrimination.
Contribuer à ce type d’actions a pour conséquence la cessation de toute collaboration et échange avec les membres du collectif Dirty Clean Crew, ainsi que la production d’une communication publique exposant factuellement les raisons de la fin de cette association.
Par ailleurs, à des fins de protection et de préservation des victimes, qu’elles soient légalement avérées ou simplement déclarées, le Dirty Clean Crew, en tant que collectif, se montre intransigeant et adopte une position simple à l’égard des signalements et mises en garde qui nous sont rapportés : nous croyons les lanceur.se.s d’alerte, nous croyons quiconque affirmera avoir fait l’objet d’abus ou de pressions psychologiques, sexuels ou autres, en raison de son genre, sexe, origine ou autres, avec des conséquences physiques, sociales ou psychiques ayant abouti à une altération de ses capacités d’expression ou d’action, ou de son état de souffrance. Plus simplement, victimes, reconnues ou non par la justice : nous vous croyons, et nous ne tolérons aucune collaboration avec quiconque que vous désignerez et suggérerez comme responsable de votre situation.
Ce processus de préservation et de protection a priori des victimes ne pourra être considéré comme une atteinte personnelle, diffamante à l’endroit des personnes que nous nous efforcerons de placer à l’écart de leurs cibles. Il s’agira invariablement de prendre en compte et de minimiser les souffrances des personnes vulnérables ou déclarées comme telles.
Ces dispositions engagent toutes les personnes faisant partie du collectif Dirty Clean Crew, considérant que cette appartenance est sanctionnée par les membres fondateurs, Aline Bazin et Cédric Chaillol.